Assurance auto : tout savoir sur la surprime jeune conducteur

Comme son nom l’indique, une surprime est un supplément qui s’ajoute à la cotisation que doit payer un conducteur pour assurer son véhicule. C’est ce que met en place une assurance lorsqu’un conducteur est dit « jeune conducteur », dans le but de les responsabiliser. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle ne concerne pas que les conducteurs débutants. Comprendre la surprime permet de mieux comprendre comment est calculé le tarif d’une assurance auto.

Dans ce guide, nous commencerons avant tout par définir ce qu’est un jeune conducteur. Nous expliquerons ensuite le calcul de la surprime et finirons par partager nos conseils pour potentiellement la diminuer.

Définition d’un jeune conducteur 

Avant tout, il est pertinent de rappeler ce qu’est un jeune conducteur. On repère les jeunes conducteurs grâce au disque A qui doit être affiché à l’arrière de leur véhicule. Si le jeune conducteur est souvent considéré par le grand public comme étant un jeune de 18 ans qui vient tout juste d’avoir son permis, ce n’est pas le cas du côté des assurances. En effet, pour eux, le terme « jeune conducteur » enveloppe plusieurs types de conducteurs. Il peut s’agir de :

  • un conducteur ayant obtenu son permis il y a moins de 3 ans, peu importe son âge ;
  • une personne avec une annulation de permis, qui doit alors repasser les examens ;
  • un conducteur qui n’a jamais été assuré auparavant ;
  • un conducteur n’ayant pas été assuré depuis plus de 3 ans.

Tous ces profils de conducteurs sont considérés comme des profils « novices » et « à risque » pour les assureurs.

Calcul de base de la surprime jeune conducteur

L’une des questions fréquemment posées par rapport à la surprime jeune conducteur est la façon dont elle est calculée. Il faut d’abord savoir qu’une surprime désigne une prime des cotisations plus élevées que la prime de référence. La surprime jeune conducteur n’est pas fixe. Elle dépend des conducteurs et peut diminuer ou augmenter en fonction des années. Par exemple, un jeune conducteur qui s’est vu accorder une surprime n’a pas d’accident pendant une année entière, elle baissera de moitié l’année suivante. Ce n’est qu’au bout de 3 ans sans accident qu’elle disparaît complètement.

Pour donner un autre d’idée, nous prendrons le cas d’un jeune conducteur qui ne rencontre aucun sinistre durant la période précédente. Dans ce cas, l’assurance lui applique :

  • 100 % de majoration la première année, ce qui veut dire que le jeune conducteur paie le double de la prime de référence ;
  • 50 % de majoration la deuxième année ;
  • 25 % de majoration la troisième année.

Si après ces trois années, le jeune conducteur ne cause pas un accident, il n’y a plus d’augmentation de la prime.

Une surprime moins élevée après une conduite accompagnée

Le calcul de la surprime est différent pour un jeune conducteur ayant pratiqué la conduite accompagnée. La logique étant que grâce à cette formation anticipée, le jeune conducteur a davantage d’expérience et donc moins de risque d’accident. C’est d’ailleurs ce que prouvent les statistiques. La conduite accompagnée offre plusieurs avantages. Ainsi, le conducteur :

  • conserve son statut de jeune conducteur pendant 2 ans au lieu de 3 ans ;
  • se voit attribuer une surprime inférieure à celle d’un conducteur n’ayant pas fait la conduite accompagnée.

Après la conduite accompagnée, la surprime d’un jeune conducteur représente une majoration de 50 % la première année, de 25 % la deuxième année, et de 12,5 % la troisième année. Cela, toujours dans la mesure où le conducteur n’a pas eu d’accident.

Conditions d’application de la surprime jeune conducteur 

La surprime jeune conducteur n’est pas systématique. Son application ou non dépend de la compagnie d’assurance, de sa politique commerciale et de sa stratégie. Comme nous l’avons vu, le montant de l’assurance auto d’un jeune conducteur peut rapidement augmenter suite à l’application de la surprime. Elle peut représenter un coût important pour les étudiants ou les jeunes actifs, qui n’ont souvent pas de grands moyens. C’est notamment pour cette raison que certaines assurances se spécialisent dans l’assurance des jeunes conducteurs. Elles décident de proposer des assurances auto plus abordables que les assurances qui sont plus généralistes.

Selon l’article A335-9-1 du Code des assurances, les assureurs peuvent appliquer une surprime spécifique pour les jeunes conducteurs. Cependant, cette surprime est encadrée et les assureurs ne peuvent pas appliquer n’importe quel prix.

4 façons de diminuer la surprime jeune conducteur

Même s’il est compliqué d’échapper à la surprime jeune conducteur, il existe quelques astuces qui permettent de la diminuer.

Suivre la conduite accompagnée

Comme nous l’avons expliqué plus tôt, suivre la conduite accompagnée est sûrement le meilleur moyen de faire baisser le montant de surprime jeune conducteur. En effet, elle fait baisser les majorations. En outre, la conduite accompagnée n’est pas réservée aux jeunes : un adulte peut également en faire l’expérience avant de passer son permis.

Comparer les devis

Naturellement, et comme pour toute assurance à laquelle on veut souscrire, il est indispensable d’effectuer des devis chez plusieurs assureurs. Effectivement, elles n’appliquent pas toutes les mêmes prix. Comme nous l’avons aussi mentionné plus tôt, certaines compagnies d’assurance sont spécialisées en jeunes conducteurs et ont des tarifs plus avantageux. L’important est de comparer afin de trouver le meilleur rapport qualité/prix pour la situation du jeune conducteur.

Choisir le bon véhicule

Cela peut être surprenant pour certains, mais le type de véhicule joue aussi un rôle dans le montant de la surprime. Plus la valeur du véhicule est élevée, plus l’assurance et la surprime augmentent. Cette valeur est notamment calculée selon la marque, le prix, l’âge, la mise en circulation et la puissance de la voiture. Il est donc plus avantageux pour un jeune conducteur de choisir une voiture peu puissante et moins chère pour ses premières années de permis. 

Se déclarer conducteur secondaire

Avec l’accord de l’assureur, le jeune conducteur peut prendre la décision de se déclarer conducteur secondaire sur le contrat assurance auto d’un parent. Cependant, cette solution n’est conseillée que si l’usage de la voiture est occasionnel.

Pour conclure, la surprime jeune conducteur est autorisée par la loi, mais elle n’est ni obligatoire ni systématique. Le tarif de celle-ci dépend de l’assureur, des antécédents du conducteur et de sa voiture.

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