La prime d’assurance auto représente le montant que le conducteur doit régler à l’assureur en contrepartie des garanties déterminées dans son contrat d’assurance auto à la signature. Cette prime est généralement annuelle et est réévaluée chaque année. Le tarif d’une assurance auto peut donc varier d’une année à l’autre.
Le calcul de la prime pure sert à évaluer le montant attendu des sinistres pour la période d’assurance étudiée. Pour ce faire, il prend en compte plusieurs éléments, tels que le type de véhicule, la région géographique, le profil et les antécédents du conducteur, entre autres. Dans ce guide, après avoir défini la prime pure, nous passerons en revue chacun de ces éléments.
Assurance auto : prime pure, prime nette et prime totale
Avant de se plonger dans le cœur du sujet, il est important de rappeler de quoi il s’agit vraiment lorsque l’on parle de « prime pure ». En effet, en assurance, on peut entendre parler de plusieurs types de prime, dont :
- la prime pure ou « prime de risque » correspond à la somme moyenne que l’assureur devra payer en cas de risque ;
- la prime nette ou « prime commerciale » représente la prime qui figure sur les tarifs des sociétés. Elle se calcule en additionnant la prime pure avec les chargements d’acquisition et les chargements de gestion ;
- la prime totale désigne le montant total payé par le souscripteur du contrat, on ajoute à la prime nette les frais accessoires tels que les frais de dossiers et les taxes.
Maintenant que l’on a bien défini ce qu’est la prime pure, nous pouvons aborder les différents éléments ayant un impact sur le prix de cette prime pure. En effet, le prix de cette prime ne dépend pas uniquement de l’assureur : le conducteur lui aussi y contribue.
Calcul de la prime pure en assurance auto : le niveau de garantie
Naturellement, le montant de la prime pure dépend en premier lieu du nombre de garanties auxquelles le conducteur souscrit. Il existe plusieurs niveaux de garantie.
L’assurance au tiers
Ce que l’on appelle l’assurance au tiers est une assurance comprenant les garanties de base. On y retrouve la garantie responsabilité civile, qui est la plus simple, la moins chère, et le minimum obligatoire pour tout automobiliste. Elle couvre seulement les dégâts corporels et matériels que le conducteur risque de provoquer à autrui en utilisant son véhicule.
Il existe également une garantie simple étendue, qui reste la même avec des garanties optionnelles telles que la garantie vol, incendie, bris de glace, attentat, catastrophes naturelles et technologiques. Elle est un peu plus chère que la classique, mais reste abordable.
L’assurance tous risques
L’assurance tous risques comprend les garanties que nous avons mentionnées ci-dessus, mais comprend aussi la garantie dommages tous accidents. L’avantage d’une telle assurance est qu’elle couvre tous les dommages causés à un véhicule, qu’il soit à l’arrêt ou en circulation, et que le conducteur soit responsable ou non. Choisir cette option fait bien évidemment augmenter le prix de la prime pure.
Calcul de la prime pure en assurance auto : le type de véhicule
Les caractéristiques du véhicule sont les premiers éléments analysés pour calculer la prime pure d’une assurance automobile. L’assureur prend en compte :
- l’âge du véhicule et la date de sa mise en circulation ;
- la marque du véhicule ;
- le type de moteur (essence, diesel, GPL, hybride, électrique) ;
- la puissance du véhicule.
Ces caractéristiques permettent en quelque sorte de calculer la valeur du véhicule. Plus le véhicule a de valeur, plus le montant de la prime pure est élevé.
Calcul de la prime pure en assurance auto : la région géographique
Les assurances découpent le territoire en plusieurs parties, différenciant ainsi le niveau de risque. En règle générale, il est moins cher d’assurer un véhicule dans une zone rurale qu’une zone urbaine. En effet, le conducteur fait face à une circulation plus importante en ville, ce qui augmente directement le risque d’accident ou de sinistre. Les assurances se basent notamment sur des statistiques pour évaluer les zones géographiques dans lesquels les vols de voiture sont plus courants.
Le mode de stationnement a là aussi toute son importance. Un véhicule n’est pas exposé aux mêmes risques s’il est stationné dans un garage fermé, sur un parking collectif ou sur la voie publique. Le montant de la prime varie alors aussi en fonction de cela.
Calcul de la prime pure en assurance auto : l’usage du véhicule
Lorsque l’on parle de l’usage du véhicule, plusieurs éléments entrent en jeu. Premièrement, l’assureur doit savoir si le conducteur se sert de son véhicule pour un usage professionnel ou personnel. Il s’agit là des conditions d’utilisation du véhicule : s’il est utilisé pour faire des trajets quotidiens entre le domicile et le lieu de travail du conducteur, s’il l’utilise pour aller à la rencontre des clients ou pour le loisir.
En outre, l’assureur tient compte du kilométrage prévu ou parcouru. Cet élément est étroitement lié au point précédent. Bien évidemment, il est considéré par l’assureur que plus le conducteur utilise son véhicule, plus il est susceptible de rencontrer de sinistres. Au contraire, un kilométrage plus faible diminue le prix de la prime pure.
Calcul de la prime pure en assurance auto : le profil du conducteur
L’âge et l’expérience du conducteur sont deux données utilisées pour fixer le montant de la prime pure. Un jeune conducteur — c’est-à-dire un conducteur qui a son permis depuis moins de trois ans — a de fortes chances de se voir accorder une surprime tarifaire d’une somme égale à 100 % de la prime de référence. Au contraire, l’assurance considère que plus le conducteur a de l’expérience sur la route, moins les chances d’accident sont élevées. Il peut être utile de noter que depuis 2012, le sexe du conducteur n’est plus un facteur.
Calcul de la prime pure en assurance auto : les antécédents du conducteur
Le dernier facteur, et pas des moindres, est les antécédents du conducteur. Autrement dit, les sinistres qu’il a rencontrés ou non par le passé. C’est ce que l’on appelle le bonus et le malus, qui sont calculés en fonction d’un coefficient. Ce coefficient débute à 1 et :
- est majoré de 25 % pour tout accident (malus) ;
- diminue de 5 % chaque année sans sinistre (bonus).
On multiplie ensuite ce coefficient à la prime de référence de l’assureur. Ce facteur part du principe que plus le conducteur a rencontré de sinistres, plus il y a de chance qu’il en rencontre dans l’avenir, ce qui justifie l’augmentation du prix de la prime pure.
Tous ces éléments permettent à l’assurer d’assurer le risque et de fixer le montant de la prime pure adapté au conducteur et à son véhicule.
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